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France Inter - CO2 mon amour par Denis Cheissoux.
Emission du samedi 28 février 2009 avec Olivier Porte, coréalisateur du film et André Pochon, Fondateur du CEDAPA (Centre d'Etude et de Développement pour une Agriculture Plus Autonome).
"(...) Un documentaire passionnant qui ne reste pas au ras des pâquerettes!"
Le Canard Enchainé - F.P."Depuis quelques années, les documentaires sur l'écologie ou le monde paysan se multiplient. Signe que la planète tourne de moins en moins rond et/ou que les cinéastes, enfin, s'en inquiètent. A mi-chemin entre l'alar misme de We feed the world et l'humanisme de Depardon (sa trilogie Profils paysans), voici un documentaire en forme de road-movie sur les éleveurs laitiers bretons, où l'on apprend que, contrairement à l'idée reçue, les vaches ne mangent presque plus d'herbe ! Selon l'absurde modèle productiviste imposé dans les années 1970, au lieu de brouter des pâturages gratuitement, 90 % de nos vaches sont nourries au maïs et au soja brésilien génétiquement modifié, ce qui a pour conséquence de ruiner leurs propriétaires (en engrais, machines, semences, pesticides...), de les rendre dépendants des subventions de Bruxelles, et surtout de polluer nos rivières par l'azote et autres produits chimiques. Partisans de la minoritaire filière herbagère, à la fois plus durable et plus rentable, les auteurs font passer leur message sans manichéisme et sans illusions."
Télérama - Jérémie Couston"(...) On se croirait dans un reportage du JT de 13H sur TF1, mais avec l'intelligence en plus et le voyeurisme en moins, ça change la donne donc (...)"
Brazil - Tony Grieco"(...) Ce nest pas une chronique contemplative et nostalgique à la Depardon, mais une enquête sur le terrain qui fait rencontrer de vrais personnages, souvent attachants. De plus, elle nest pas exempte datouts esthétiques. Au-delà de son aspect pratique, économique, politique, ce film, qui juxtapose la vision danimaux nourris avec des granulés, parqués dans des blockhaus de béton et dacier pleins de tuyaux, au cliché bucolique de la vache dans le pré, est également une célébration de la nature."
L'Humanité - Vincent Ostria"(...) Sans parti pris, les réalisateurs brossent un état des lieux passionnant. Une idée domine : la nécessité d`une éthique à reconquérir."
Le NouvelObs"Le système alimentaire que nous connaissons est inadapté. Il faut réapprendre à mieux produire, à mieux manger. Slow Food, dans ce sens, prône une alimentation et une agriculture bonnes, propres et justes.
Le bon , parce qu'aujourd'hui le paysan est devenu un producteur de saveurs.
Le propre, car les agricultures asservies à des logiques industrielles ont trop souvent contribué, et contribuent encore à la détérioration des écosystèmes.
Le juste, parce que pour produire bon et propre, il faut des paysans et que ces derniers ne continueront à exister, à être une force vive dans la société, que s'ils obtiennent une digne rémunération de leur travail.
On mesure très vite, en visionnant HERBE, à quel point le film est au cur de cette réflexion. Les deux systèmes présentés pour nourrir le bétail s'opposent ou se différencient tant sur les revenus qu'ils procurent à l'éleveur (le juste), que sur leurs effets sur l'environnement (le propre). Et le bon ? On imagine mal que le lait issu du système fourrager, à base d'herbe, ne se décline pas en un plaisir du goût supérieur, si on le compare au lait d'animaux nourris avec des granulés ! C'est déjà probable du seul fait des différences de rendements : avec moins de productivité par vache, le lait, moins dilué, préserve mieux ses vertus nutritives et ses saveurs.
Mais le plus important est probablement le modèle humain et social sous-tendu par les deux modes d'élevage : le film, par des témoignages simples, rassure. Le retour à la pâture crée un lien plus fort du paysan avec la nature, les terres, les animaux sauvages, la biodiversité des herbes, qu'il entretient et connaît mieux. Il crée du lien social, par une nouvelle solidarité et une capacité d'action collective de ces hommes qui ont fait un choix à contre-pied du modèle dominant. Enfin, il génère des revenus et fait preuve d'une plus grande efficacité économique.
HERBE, sans dogmatisme, simplement, montre la voie du progrès, qui n'est pas là où on l'attend (modernité des installations, taille des exploitations, intrants, technologies...) mais dans la sagesse et la recherche d'une approche humaniste des pratiques agricoles. Comment pourrions-nous, consommateurs, ne pas soutenir ce mode d'élevage ? D'ailleurs, nous ne sommes pas des consommateurs, mais, chacun d'entre nous , les co-producteurs du modèle alimentaire de demain."
"Si vous voulez savoir pourquoi des paysans préfèrent travailler plus, s'endetter plus, gagner moins, pour élever des bêtes qui mangent du maïs et du soja OGM acheminé sur des milliers de kilomètres, plutôt que de simplement les laisser brouter l'herbe, regardez ce film ! Un film d'une grande simplicité, simple comme l'herbe..."
Cyril Dion, Directeur du Mouvement pour la Terre et l'Humanisme." Je pense qu'il peut ouvrir les esprits de ceux qui le verront sur la diversité des approches du métier de paysan. Le film est une invitation à échanger : quelle alimentation, quelle agriculture, quelles campagnes voulons nous ? Au moment où s'engage la mise en chantier d'une nouvelle réforme de la PAC, ce film est le bienvenu, surtout s'il est suivi d'un débat. "
Jean Yves Griot, Président fondateur du Réseau Agriculture Durable et secrétaire général de Cohérence." On adore.... très beau et très parfaite illustration du problème actuel.Nos copains paysans sont emballés aussi... Bon outil de sensibilisation (...) Nous le programmerons dans les Utopia."
Anne-Marie Faucon, Co-fondatrice et co-responsable des cinémas Utopia.LEurope consacre près de la moitié de son budget (soit plus de 52 milliards deuros) à soutenir le revenu des agriculteurs, et la France en consomme près du cinquième. Ce sont les citoyens consommateurs qui alimentent ce budget par leurs impôts et par la TVA (1% de la TVA est consacrée au budget agricole). Or les primes vont pour 80% aux grosses exploitations, en particulier céréalières. Et plus la terre est fertile, plus la prime est forte ! Un céréalier de la Beauce touche 80 000 euros de prime annuelle, la reine dAngleterre un million deuros. Cette répartition qui dure depuis 1992, profondément injuste, devient franchement scandaleuse : les céréaliers, qui ont vu les prix doubler depuis deux ans, continuent de percevoir ces primes compensatrices à la baisse des prix. Ils touchent ainsi le beurre et largent du beurre ! Ce sera lobjet des discussions sur la Pac à la rentrée 2008.
Pour André Pochon, cest le moment de réclamer la suppression des primes compensatrices à la baisse des prix. Pour sortir enfin dun modèle qui a vidé les campagnes, pillé le tiers-monde et sest montré incapable de répondre au défi majeur des années qui viennent nourrir lhumanité , cest tout le système de lagriculture quil faut changer ! Et cest possible, André Pochon en a administré lui-même la démonstration avec ses camarades du Centre détudes techniques agricoles (Ceta) quil a créé. Résultat : des prairies plus belles que jamais. Aujourdhui, les paysans accourent de toute la France pour voir son exploitation 100 % écolo. Chercheurs, politiques, citoyens vont visiter sa ferme, un modèle dagriculture responsable. Jusquà trois autocars en même temps Pari réussi ! Même lInra a approuvé la fameuse « méthode Pochon », qui permet de limiter les engrais grâce à des prairies de trèfle blanc.
Dautant que, du point de vue économique, tout le monde y gagne. Pour faire des bénéfices, mieux vaut revenir à une alimentation à base dherbe pâturée et de bon foin. Le système maïs-soja est une gabegie économique et écologique : il en coûte cinq fois plus pour nourrir une vache.
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